Le PS aurait la majorité absolue à lui seul ...........
Et bien sûr avec ou sans la première circonscription de Charente Maritime
Une idée cependant, avec des figures aussi ambitieuses et rancunières l'une que l'autre (selon un maire local), serait de donner le privilège de l'âge
En effet, la première législature de notre V ème a été présidée par un jeune de 43 ans et de plus, la moyenne d'âge des XIII passées est inférieure à 54 ans
Alors que ferions nous d'un(e) président(e) frisant bientôt la soixantaine ?
Un copain m'a fait part d'un article des années 2006 qui "initialise" le parcours d'une battante, aimant un François et jeune maman - je vous le livre, comme un conte de fées ..........
Un texte ancien qui
permet de mieux comprendre ...
"Si Ségolène
gagne en novembre, le parti socialiste va rentrer dans une phase noire"
Par Louis MEXANDEAU - Le Figaro Magazine 28/10/2006
Je n'ai aucun contentieux avec Ségolène, rien
de personnel contre cette femme au regard clair, au physique agréable, mais
sitôt qu'elle apparaît à la télévision, l'historien et militant socialiste que
je suis est saisi de crainte, pour ne pas dire
d'effroi. Je ne puis m'empêcher de penser à Léon Blum au XXXe congrès national
de la SFIO, en juillet 1933, lorsque Marquet préparait avec Déat la scission
néo socialiste sous le slogan de l'Ordre et de l'Autorité. Blum s'était
exclamé. «Je suis épouvanté! » Et de fait, je suis terrifié par Ségolène
prétendant militariser le traitement de la délinquance, je suis abasourdi par
son projet de jurys populaires façon cours d'assises pour les élus, comme si le
suffrage universel et les structures judiciaires appropriées n'existaient pas;
je suis confondu par sa planétaire indigence qui lui fait improviser cette
réponse à propos de l'entrée de la Turquie dans l'Europe - « Mon opinion est
celle du peuple français. » je veux être leur chef, donc je les suis ! Mais
d'où vient cette propension à la dérive populiste, au démagogique, à l'erratique,
au saugrenu, et finalement à la mise en danger de la France ? Cynisme ? Voire!
La vérité est plus simple et bien plus inquiétante: Ségolène, c'est une
inculture de taille encyclopédique, une sorte de trou noir de la science. Une
ignorance crasse, pire que reaganienne : bushiste. Comme si elle n'avait pas lu
un seul livre. Des cours seulement. Pour passer des concours...
Je la connais
depuis plus de vingt-cinq ans, j'ai assisté à ses débuts. Sa carrière a
commencé en Basse-Normandie, lorsqu'elle venait rejoindre sa mère en fin de
semaine dans la demeure familiale de Villers-sur-Mer. Elle gravitait alors
autour de l'Élysée, rédigeant des notes à l'intention de Jacques Attali. Dès
1983, elle était conseillère municipale minoritaire de Trouville. Deux ans plus
tard, le scrutin proportionnel ayant été adopté en vue des législatives de
1986, se posait la question du deuxième de liste dans le Calvados. Au vu de nos
résultats de 1981, même érodés par le désamour, l'obtention de deux sièges
apparaissait certaine. Un ticket s'imposait : 1. Louis Mexandeau. 2. Henry
Delisle. Mais comme ce dernier venait de perdre la mairie de Mézidon, sa
position était fragilisée. André Ledran, qui m'avait succédé comme secrétaire
de fédération, se mettait sur les rangs. Rude dilemme que de devoir choisir
entre deux amis. La solution n'était-elle pas d'opter pour une troisième
personne ? Nous étions dans une période où l'on commençait à parler d'un rôle
accru des femmes en politique. Oh! Avec frilosité, les socialistes se déclarant
en faveur de la promotion féminine à condition qu'elle s'appliquât dans le
département voisin...A l'été 1985, lors d'une réunion de la commission
exécutive du Calvados, à Caen, il fallut commencer à en débattre. Chacun des 60
participants n'avait encore en tête que l'enjeu entre Delisle et Ledran.
L'atmosphère était lourde. Soudain, sur la gauche de la grande salle de la rue
Paul-Toutain se leva une frêle créature, une femme jeune et jolie dont j'étais
le seul à connaître l'identité. Qui pouvait savoir alors que même sa timidité
devait avoir été étudiée ? Même pas moi! Elle déclara dans un grand silence - «
Voilà, je m'appelle Ségolène Royal, je suis membre de la section de Trouville
et conseillère municipale. J'ai 28 ans. Je suis mère d'un enfant. Je travaille
à l'Élysée auprès de François Mitterrand. Les deux personnes que j'aime le plus
au monde, c'est mon bébé et François Mitterrand. Je voudrais être candidate aux
élections législatives de l'an prochain en deuxième position, derrière Louis. »
Puis elle se rassit. Il n'y eut aucune discussion. Suffoquée par tant d'audace,
la salle restait muette. Que cette jeune personne, même présentant bien, même
proche, prétendait-elle, du président de la République, mais n'ayant aucune
expérience militante, revendique une candidature qui l'enverrait
automatiquement au Parlement paraissait complètement incongru, ahurissant,
surréaliste. On passa donc sans commentaire à la suite de l'ordre du jour et, au
final, quelques semaines plus tard, ce fut Yvette Roudy qui, fut choisie.
« Les deux
personnes que j'aime le plus au monde, c'est mon bébé et François Mitterrand !
» Par ces quelques mots, et sans doute pour la première fois, Ségolène effaçait
son compagnon, le père de son enfant. François Hollande, dont j'étais, ce
soir-là, le seul à connaître le nom, ne cessera plus d'être évacué jusqu'à
l'ultime humiliation. Berné, piétiné dès l'origine, le malheureux ! Début 2006,
à la question de savoir qui d'elle ou de lui serait candidat à l'investiture,
elle avait répondu: « Nous déciderons en couple. » Tu parles! Vingt et un ans
après l'épisode de la rue Paul-Toutain, revoici Hollande rejeté au néant.
D'avoir vécu près d'elle pendant un quart de siècle ne lui aura servi de rien. Surfant
sur les sondages favorables, elle l'a lâché, tout comme elle a floué Jospin,
Lang et les autres. Paralysés à l'idée de passer pour sexistes - Ségolène
excellant dans la posture de prétendue victime - ils l'ont laissée faire la
course en tête, tels ces coureurs pistards de l'ancien Vél'd'Hiv, au temps de
Toto Gérardin et de Lapébie. Soucieux de ne pas partir les premiers dans le
rôle du lièvre, ils n'ont pas pu, ou voulu voir le VTT chevauché par cette
amazone qui les coiffe au poteau en leur lançant joyeusement le fameux, « T'as
le bonjour d'Alfred! » Une chose est certaine, en tout cas: si, à la faveur de
cette dérive médiatique, elle vient à gagner en novembre, le parti socialiste
risque d'entrer dans une phase noire de son histoire, une période glaciaire,
telle qu'il en a connu en 1920 et 1940.
ancienne photo (la IX ème) |